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Article de Var Matin :

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Pour protester contre le futur tracé nord de la LGV, sept cents manifestants ont défilé, hier dans les rues de Saint-Maximin, au sein d'un cortège emmené par des élus de droite et de gauche. : Photo Laurent Martinat Pour sa première manifestation, la présidente de l'association Var actions environnement, Catherine Richard, a le sourire. Il y a eu du monde, plus qu'elle n'espérait, dans les rues de Saint-Maximin, hier après-midi, pour dire « non » à la ligne à grande vitesse (LGV). Surtout si celle-ci transperce le coeur du Var. Une trentaine de maires ou leurs adjoints, avec écharpes tricolores, venus du centre du Var essentiellement, ainsi que des élus des Bouches-du-Rhône ont défilé en tête d'un cortège de 700 personnes, dans une ambiance bon enfant. Les finances du conseil général moquées Mais - foin d'un égoïsme de mauvais aloi - « la LGV Paca ne traversera pas la Provence, ni par le sud, ni par le centre, ni par le nord » a hurlé Max Richard (membre de Var actions environnement) dans le porte-voix, rappelant qu'Hubert Falco, secrétaire d'État à l'Aménagement du territoire, avait indiqué qu'il opterait pour le tracé le moins cher. Donc, le sud est abandonné et le nord ressort des cartons. Huées de la foule. « M. Falco reste convaincu de la nécessité de cette nouvelle ligne à grande vitesse. Nous sommes ici pour lui dire le contraire. C'est un projet destructeur », a poursuivi Max Richard. Et d'ironiser sur le fait que le conseil général « qui ne pourrait même pas subventionner des hélicoptères de secours pour 500 000 euros, serait prêt à mettre 400 à 500 millions d'euros dans la LGV ! » Nouvelles huées dans les rangs des manifestants, qui démarrent ensuite pour battre le pavé. Au coude à coude pour être devant, sur la photo, une majorité d'élus de droite (Pourrières, Saint-Maximin, Seillons, Pourcieux, Roquebrune-sur-Argens), quelques sans étiquette (Le Val et Tourves), des élus de gauche (Brignoles, le conseiller général de Barjols...) et de nombreuses associations de défense de l'environnement. Quelques citoyens tout seuls aussi (« où sont les pétitions ? On est venu pour signer »), une dame qui interpelle le maire de Brignoles : « Vous croyez que ça sert à quelque chose, ici ? Les décideurs sont en haut, à Marseille ! » Et des bannières hétéroclites brandies au-dessus des têtes : « Plus de bus pour l'école », « Cézanne écoeuré » (allusion au passage de la LGV au pied de la Sainte-Victoire) « LGV = Ligne des grands vautours », « TGV = territoire grandement vandalisé ». « L'important c'est d'être nombreux » Des tracteurs ouvrent la marche, qui dure une heure et demie, en serpentant dans les ruelles de la ville. Retour enfin place Malherbe. Les organisateurs sont contents. Et donnent rendez-vous dimanche prochain, à 9 heures, au péage de La Barque, pour un nouveau rassemblement orchestré par les viticulteurs de la Sainte-Victoire. Le président du conseil général, Hubert Lanfranchi, et élu du canton de Saint-Maximin, n'est pas venu. « Il se doit d'observer une certaine réserve », rappellent ses amis. Mais en se prononçant publiquement contre le tracé par le centre du Var (nos éditions de vendredi), il a certainement galvanisé des élus encore hésitants. « La position du président Lanfranchi renforce notre combat » admet Sébastien Bourlin (Pourrières). « Le patron leur a donné le feu vert », ironise un homme de gauche. Avant d'ajouter, conciliant : « L'important, c'est qu'on soit nombreux, tous ensemble. » Catherine Aubry Var-Matin