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Le grand et le petit lac Laoucien

Pour découvrir ces deux lacs, il faut prendre la route départementale qui relie La Roquebrussanne à Garéoult. L’aire de stationnement est située sur la gauche de la R.D. à trois kilomètres environ de la sortie de notre village.

A la belle saison, nombreux sont ceux qui viennent pique-niquer sous les arbres des environs tout en admirant l’eau turquoise du plus important des deux lacs.

Il arrive parfois que le Petit Laoucien soit momentanément à sec, mais après un orage la cascade qui s’y déverse est impressionnante.


Deux étymologies vous sont proposées, issues du provençal :

-          le mot LAOU signifie labour. Autrefois, lorsque le petit lac se trouvait à sec en période de sécheresse, on descendait un âne attelé à une charrue pour en labourer le fond, très riche en humus végétal. On y semait des haricots que l’on récoltait avant les pluies ;

-          LAOUCOUN signifie cuvette, lavabo. Cette proposition, plus réaliste étant donné la dimension de nos lacs, manque cruellement de la poésie dont nous aimons parer les toponymes locaux.

L’orthographe même varie suivant les textes et vous trouverez aussi les acceptions LAUCIEN, LOTIEN et LAOUTIEN.

Le Grand Laoucien, site classé, atteint par endroit 43 mètres de profondeur pour un diamètre d’environ 150 mètres.

Sa forme circulaire a d’abord fait penser qu’il s’agissait d’un ancien cratère, mais il n’en est rien. On ne retrouve en effet aux abords aucune roche d’origine volcanique. L’étude menée en 1900 montre qu’il s’agit d’un effondrement dans les gypses de terrains triasiques. D’autres travaux ont montré que les lacs roquiers sont liés à la plupart des sources de la région.
Dans son ouvrage LA ROQUE-BRUSSANNE (VAR) Notice historique, publié en 1874, J.E. BREMOND, avocat au Parlement d’Aix, rappelle les craintes provoquées par le Grand Laoucien : On fait annuellement à La Roque,le deuxième dimanche du mois de mai, une procession pour bénir les eaux… Le peuple a encore la superstition de croire que, si on ne bénissait pas le lac, il en sortirait, dans le courant de l’année, des flammes qui ravageraient la contrée…

Un autre ouvrage décrit les odeurs pestilentielles de soufre et d’œufs pourris qui se dégageraient du lac les jours chauds chargés d’orage.