Au XIII ème siècle, au sommet de la colline où se trouvait le château seigneurial se dressait l'église Sainte Marie qui fut la paroisse de la Roquebrussanne jusqu'en 1430.
Aujourd'hui la chapelle entourée de vestiges de l'ancien château détruit en 1707 lors de l'incursion du duc de Savoie, ermitage jusqu'en 2001, date du décès du dernier ermite, elle reste un lieu de pèlerinage.
C'est aussi une des promenades favorites des Roquiers et des touristes car, de l'esplanade, on découvre une vue magnifique sur la plaine de l'Issole.
L'amphithéâtre dont les marches permettent d'atteindre le sommet de la colline ne date pas, comme le pensent certains, de l'époque romaine, mais est l'ouvrage de l'ermite BORMES, qui le construisit au XVIIIè siècle en utilisant les pierres de l'ancien château.
L'unique vaisseau de Notre-Dame, orienté vers le village, mesure 35 mètres de longueur sur 5 mètres de largeur et 6,50 mètres de hauteur.
L'abside, en cul de four avec meurtrière, est en retrait sur le corps de l'édifice.
Le long des murs latéraux et à la naissance de la voûte, à plein cintre, court une moulure, genre doucine.
Quatre petites baies, dont trois ont des vitraux colorés, laissent parcimonieusement entrer la lumière.
Elle a fait l'objet de plusieurs agrandissements au cours des siècles, par exemple en 1601, quand fut prise la décision d'exhausser l'ancienne voûte en berceau.
Ce sanctuaire doit son parfait état de conservation à la profonde vénération que garde la population envers la statue en bois de la Vierge, oeuvre datant du XVè siècle.
Son autel principal en marbre blanc est surmonté d'un rétable en bois doré polychrome (1664), encadré de deux colonnes entres lesquelles s'ouvre une niche avec coquille renfermant la statue vénérée qu'entourent six médaillons représentant les principaux mystères de la Mère de Dieu.
Un second autel, contre le mur de gauche, est dédié à Saint Etienne.
Contre la façade et sur consoles se détachent deux statues monumentales : à gauche, Saint Etienne, oeuvre du sculpteur PORTANIER, à droite, Saint Bruno, œuvre du chartreux Don Alphonse. C'est à ce dernier que nous devons aussi la statue de la Vierge qui, placée sur le pinacle, à l'aplomb de la porte, semble veiller sur toute la plaine.